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Un essaim d’abeilles dans la cheminée

Un matin, nous ouvrons l’atelier pour la fabrication quotidienne de l’été. Lancés dans le rythme, nous sommes rejoints par une abeille, pas du tout agressive mais curieuse. Puis une deuxième, et une autre encore. Dans la journée c’est avec une dizaine d’abeilles volantes dans l’atelier, que nous coulons les bougies.

C’était bizarre, autant d’abeilles qui viennent de dehors (nous travaillons les fenêtres ouvertes, et avec le parfum, elles auraient pu être attirées). Et après enquête, nous identifions que le point d’entrée n’est pas la fenêtre, mais la plaque autour du poêle à bois… En effet, cette plaque n’est pas fixée, elle permet juste de cacher le fond de la cheminée. Bref, les abeilles viennent de la cheminée !

Il faut noter qu’une fois les abeilles descendues dans l’atelier, elle étaient vouées à une mort certaine. Certaines réussissaient à sortir par la fenêtre, mais ce n’était pas la majorité. Alors on avait un début de génocide d’abeille, et honnêtement, ça faisait chier. Nous avons alors émis la première possibilité, un essaim à proximité, voir trop proche. Dans le doute, nous attendons le lendemain pour voir ce qu’il en est. Nous ne voulions pas déplacer tout le monde pour rien, nous devions analyser la situation.

Le lendemain matin, ouverture de l’atelier, première hécatombe d’abeilles de la veille et toujours des abeilles qui s’infiltrent par le même endroit. On colmate les trous de la plaque de cheminée avec tout ce qu’on peut. Rien n’y fait, elles passent. Et puis… On tend l’oreille vers le conduit et c’est là que nous prenons conscience que d’autres allaient arriver, d’autres allaient connaître le même sort funeste. Google notre meilleur ami, nous faisons nos recherches sur les bonnes pratiques pour un éventuel essaim dans la cheminée. On lit tout et rien, on appelle des apiculteurs locaux pour avoir des conseils, ça répond pas. Et les autres ne sont pas sur internet.

Alors on essaie une première chose selon nos recherches. Faire de la fumée ! Alors le but n’étant pas de cramer tout le monde, nous décidons de faire un feu de papier kraft dans le poêle à bois, une fumée blanche assez épaisse s’en dégage. Un au poêle, l’autre dehors, les yeux sur la cheminée voir ce qu’il se passe.

Les doutes se lèvent, l’essaim se montre. Une agitation intense commence à se faire sentir, ça vole de partout autour de la cheminée. L’essaim sort de la cheminée, pour se mettre SUR la cheminée ! C’est impressionnant. Va t’il s’envoler pour un nouvel horizon ? Avons-nous réussi ?

Non. Ce jour là, il pleut, les abeilles sont installées.

Maintenant on sait, on est surs de nous, il faut agir. Après avoir mis en action nos capacités dignes du FBI, on trouve enfin une apicultrice qui accepte de nous aider. Parce que oui, c’est pas simple: il faut monter sur le toit, il pleut, et il faut mettre l’essaim dans une ruche, qui du coup, doit aussi monter sur le toit.

C’est Nicole Sorinet de l’entreprise “Nicole et les p’tits délices de l’espoir” , apicultrice depuis plusieurs années maintenant qui nous aide dans cette péripétie. Et Hervé, notre voisin, maire du village, qui vient à notre rescousse avec une nacelle!

Et voilà, nous avons toutes les cartes pour sauver l’essaim et la cheminée, et pour reprendre le travail dans des conditions normales.

14h. L’opération ceuillette d’essaim commence.

Nicole enfile sa tenue, prépare son enfumoir, sa ruche de transition et monte sur la nacelle.
Mission: trouver la reine pour la capturer et pouvoir diriger l’essaim entier vers une ruche.

Nicole enfourche la nacelle, une grande nacelle qui permet une belle marge de manoeuvre. Mais impossible de poser le pied sur les tuiles glissantes.
C’est là que Nicole nous éblouie de son savoir faire, comme des enfants! Elle balaye l’essaim dans la ruche.
Tout le monde s’agite. Une nuée impressionnante d’abeilles commence à voler au dessus du toit.

Cette opération de recherche de la reine va prendre pas mal de temps. Si elle se pose quelque part, l’essaim doit suivre. Mais là, tout le monde est en vol. L’essaim s’éparpille… on attend.

Rythmée par des pauses, la recherche continue et l’essaim se sépare en deux !

Une partie s’installe sur le bras de la nacelle, et l’autre partie sur l’extérieur de la cheminée.
La reine se serait-elle déplacée sur la nacelle ? Alors on descend pour examiné tout ça. Le nuage d’abeilles s’étend du toit au sol, les abeilles sont partout mais personne ne se fait piquer. Et pourtant, j’ai pu m’approcher de la nacelle et d’une partie de l’essaim à quelques centimètres pour l’observer.

Après plusieurs minutes de recherches intensives, Nicole est formelle… la reine n’est pas là, il faut remonter!!
Une fois en haut, patience et observation payent. La reine est capturée ! Nicole peut descendre et installer l’essaim dans une ruche et attendre que toutes les abeilles se regroupent. Après environ 2 heures d’interventions, les abeilles continuent leur va et vient entre cheminée et ruche au sol, perdue, affolées…



Nous attendrons le soir pour fermer la ruche afin d’attendre un maximum que toutes les abeilles soient rentrées, pas évident! Il y aura forcement de la perte… Et la nuit presque tombée, la ruche repart chez l’apicultrice en laissant derrière elle quelques butineuses parties trop loin pour la journée qui connaitront un destin funeste sans leur colonie. Mais l’essaim est sauf. La reine sera remplacée et les abeilles pourront travailler comme il faut.

Une aventure qui s’achèvera, bien entendu, avec une dégustation de miel délicieux, fabriqué par Nicole.

Pourquoi l’essaim s’est réfugié dans la cheminée ?

L’essaimage est un phénomène naturel, c’est le déménagement de l’essaim d’abeilles vers un nouvel endroit pour survivre et/ou agrandir l’essaim. La période de l’essaimage est en générale à partir du printemps jusqu’en début d’été. Nous avions donc à faire à un départ tardif, un peu surprenant.
En effet, la reine est à l’origine de ce départ. Il arrive que des reines soient “mauvaises” et décident de fuguer des ruches trop souvent, quitte à ce que l’essaim doivent tout reconstruire.

Comment agir si cela vous arrive ?

Si vous entendez un bourdonnement sourd dans le conduit de votre cheminée, ou si des abeilles s’infiltrent de manière récurrente dans une pièce, il est possible que vous ayez un essaim quelque part ! Il peuvent s’installer partout, terrasse, jardin, cheminée etc. Pas de panique, pas de geste brusque devant une abeille. On ne s’approche pas non plus de l’essaim par précaution. Les abeilles d’un essaim non installé ne devrait pas être agressives, mais par précaution restez éloignés de quelques mètres.

Si vous ne vous occupez pas d’un essaim dans la cheminée, il va s’installer ! Et en général, cela se finit par une cheminée fermée définitivement. En effet, les abeilles établissent des constructions, alvéoles, rayons etc… Des constructions qui ne sont pas compatibles avec la chaleur voir carrément inflammables, et qui pourrait initier un départ de feu dans le conduit de la cheminée. Il est donc important d’intervenir le plus vite possible (dans les premières 72h) pour ne pas laisser l’essaim s’installer pleinement dans un endroit critique.

Appelez un apiculteur et ceuilleur d’essaim ! Les essaims, ca s’achètent, et les apiculteurs se déplaceront volontiers (en général) pour venir vous aider. Pensez à demander de l’aide si l’essaim est difficile d’accès. (Il aurait été impossible d’effectuer la ceuillette de notre essaim avec une échelle simple).

Vous pouvez également tenter de l’éloigner vous même en allumant un feu étouffé, pour créer une fumée blanche épaisse, les abeilles réagiront forcément et peuvent même quitter les lieus.

Contacter Nicole Sorinet de Nicole et les p’tits délices de l’espoir :
à 17500 SAINT-GERMAIN-DE-LUSIGNAN
[email protected]

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